Les traitements contre le VIH

Le traitement de l’infection par le VIH repose sur l’utilisation de médicaments connus sous le nom de médicaments antirétroviraux.

Les médicaments antirétroviraux agissent en bloquant la multiplication du VIH. Un·e patient·e séropositif·ve qui ne prend pas de médicaments antirétroviraux peut avoir une charge virale élevée, cela veut dire qu’elle a beaucoup (plusieurs milliers, voire plusieurs millions) de copies de virus par millilitre de sang. L’objectif du traitement antirétroviral est de rendre la charge virale la plus faible possible : c’est ce qu’on appelle la charge virale indétectable. La charge virale est indétectable quand la quantité de virus dans le sang est tellement faible qu’elle n’est plus mesurable lors des tests sanguins (avec les techniques de laboratoire actuelles).

Grâce à l’efficacité des traitements et à condition bien sûr qu’il soient bien suivis, la grande majorité des patient·es traité·es ont une charge virale indétectable. Les avantages de ces améliorations sont bien sûr très importants : d’une part, l’infection n’évolue plus, la personne est en meilleure santé, et d’autre part, le virus ne peut plus être transmis lors de relations sexuelles sans préservatif. Mais attention ! Avoir une charge virale indétectable ne signifie pas que vous êtes guéri·e du VIH, le virus reste présent dans le corps mais en faible quantité.

La personne devra donc prendre son traitement toute sa vie. Bien entendu, il y a toujours un risque pour les autres infections sexuellement transmissibles si le préservatif n’est pas utilisé. Enfin, les traitements permettent également de donner naissance à des enfants séronégatifs.

Les traitements antirétroviraux se sont également considérablement simplifiés puisque, aujourd’hui, la majorité des patient·es peuvent être traité·es avec 1 à 3 pilule(s)/jour en une seule prise. Le chemin parcouru par rapport aux traitements très compliqués du passé est donc considérable et des progrès sont encore à venir.

En effet, de nouvelles façons d’administrer le traitement sont en développement, dont celle de l’injection mensuelle. Celle-ci vise à injecter le traitement une fois par mois. Il est également possible de prendre une bithérapie pour son traitement contre le VIH au lieu d’une trithérapie, c’est-à-dire un traitement à base de deux molécules au lieu de trois. Le traitement est tout aussi efficace, et il plus léger à absorber pour le·la patient·e.

A quoi sert le traitement anti-VIH

Comment fonctionnent les traitements ?

Le VIH infecte principalement les cellules du système immunitaire (notre système de défense) appelées lymphocytes CD4. Pendant les premières années de l’infection par le VIH et en l’absence de traitement, le nombre de cellules CD4 chute progressivement et le système immunitaire s’affaiblit. Il devient alors incapable de lutter contre les infections et vous pourriez alors développer des maladies : c’est le stade sida.

Les traitements agissent de diverses façons en fonction des molécules qu’ils contiennent.

Le traitement empêche le virus d’entrer dans la cellule CD4

Le traitement empêche le virus de se multiplier dans la cellule CD4

Le traitement empêche le virus de se multiplier

Le traitement empêche le virus de sortir de la cellule et d’infecter d’autres cellules CD4

Le traitement endort le virus. Une fois le virus endormi, vous ne pouvez plus transmettre le VIH lors de relations sexuelles

Le traitement endort le virus

Coûts des traitements VIH

  • Entre 1000 et 1500 euros par mois pour les médicaments. Prise en charge du coût total de ces médicaments par la mutuelle
  • Suivi médical (consultation, prise de sang) remboursé en partie par la mutuelle
  • Prise en charge du coût des médicament et du suivi médical par le CPAS
  • Traitement à la charge du·de la patient·e, mais un accompagnement est possible via les associations de prévention VIH pour accéder à un traitement

Quand commencer le traitement ?

Le traitement VIH doit être commencé avant que le système immunitaire (CD4) ne soit très affaibli. En Belgique, le traitement antirétroviral est recommandé après un diagnostic positif au VIH, quel que soit le niveau de CD4.

Quels sont les effets secondaires des traitements ?

Les nouveaux traitements antirétroviraux ont un impact majeur sur l’espérance et la qualité de vie. La plupart des effets secondaires disparaissent après quelques jours ou semaines, mais au cas où les effets secondaires persisteraient, il est toujours possible d’en parler à son·sa médecin spécialiste du VIH afin qu’il·elle change le traitement si cela s’avère nécessaire.

Vivre avec le VIH expose cependant à certaines complications métaboliques encore aujourd’hui. Ces complications s’apparentent à un « vieillissement accéléré » à cause de la dépression du système immunitaire, de l’inflammation causée par le virus, des effets indésirables des traitements et des conditions de vie (isolement, dépression, etc.). C’est pourquoi une bonne hygiène de vie est nécessaire pour conserver un état de santé le meilleur possible, ainsi que de faire attention à son bien-être émotionnel.

Comment se passe le suivi médical ?

Le suivi médical des patient·es vivants avec le VIH se fait par un·e médecin spécialiste du VIH, soit dans un service spécialisé pour le VIH, soit dans un Centre de référence VIH. Pour que le traitement soit efficace, il est important de bien respecter les consignes du·de la médecin. Il·elle travaille en étroite collaboration avec le·la médecin traitant·e, personne référente du suivi médical global. Le Centre de référence VIH est constitué d’une équipe pluridisciplinaire expérimentée dans l’accompagnement des personnes vivant avec le VIH (infirmier·ère, psychologue, assistant·e social·e, diététicien·ne, tabacologue, sexologue).

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