Les chiffres des IST

Les IST en bref...

  • La chlamydia est une IST qui concerne principalement les jeunes femmes de moins de 30 ans.
  • La syphilis est observée principalement chez les hommes homosexuels de 20 à 59 ans.
  • La gonorrhée est présente principalement chez les hommes entre 20 et 39 ans.
  • Le nombre de nouvelles infections à l’hépatite C est estimé à 1500 cas par an.
  • Plus de 700 cas de cancer du col l’utérus sont diagnostiqués chaque année. Pratiquement la totalité d’entre eux sont dus à une infection par le HPV.

Depuis 2002, Sciensano – l’ex-Institut Scientifique de Santé Publique (ISP)- surveille l’évolution des IST diagnostiquées en Belgique. L’Institut s’appuie sur les chiffres fournis par :

  • le réseau de laboratoires d’analyses médicales qui enregistrent les cas d’IST dans les trois régions du pays ;
  • le réseau des médecins généralistes
  • les centres spécialités de dépistage des IST (S-Clinic, Centre Elisa, etc…)

Le dernier rapport sur les IST a été publié en septembre 2018 et fait état de la question entre 2014 et 2016. Vous en trouverez les grandes lignes ci-dessous.

Pour télécharger le rapport complet, cliquez  ici.

Diagnostic des IST

Les principales IST diagnostiquées sont la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis.

Au centre Elisa, en 2015, les taux de découverte des IST chez les  personne d’origine d’Afrique subsaharienne vivant en Belgique était de :

  • 8% pour la chlamydia (contre 6,3% chez les personnes belges)
  • 7,8% pour l’hépatite B (contre 0,5 chez les belges)
  • 2,7% pour la syphilis (contre 1,7% chez les belges)
  • 2% pour la gonorrhée (contre 2,4% chez les belges)
  • 0,4% pour l’hépatite C (contre 0.7% pour les belges)

 Origine des personnes dépistées

Le pourcentage des personnes d’origine d’Afrique subsaharienne dépistés pour une IST variait entre 4.2% et 15.8% (du nombre de total de personne dépistées) en fonction du lieu de dépistage :

  • 5.6% dans les centres de référence VIH-sida/cliniques IST
  • 4.2% chez les médecins infectiologues
  • 4.9% chez les médecins généralistes
  • 4.9% chez les gynécologues

Hépatites B et C

Selon les chiffres de l’ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) de 2016, en Belgique le nombre de cas pour les hépatites B et C était plus élevée chez les personnes venant d’un pays d’Afrique.

Pour l’hépatite B

  • 16,3% des cas étaient des personnes venant de la République Démocratique du Congo (RDC),
  • 11,4% des cas étaient des personnes venant de Guinée et du Cameroun,
  • 9,7% des cas étaient des personnes venant du Rwanda

Pour l’hépatite C

  • 11,6% des cas étaient des personnes venant du Cameroun
  • 4,3% des cas étaient des personnes venant de la République Démocratique du Congo (RDC),

Principaux facteurs de risque

La contamination par une IST est principalement liée à des relations sexuelles sans préservatif.

Par ailleurs, il est important de rappeler que régulièrement des patient·es sont diagnostiqué·es porteur·euses d’une IST alors qu’ils·elles ne signalaient aucune plainte ni symptôme. Les IST se révèlent donc souvent asymptomatiques. De plus, être infecté·e par une IST augmente le risque d’infection par une autre IST.

La Plateforme Prévention Sida invite donc les patient·es à demander régulièrement un dépistage IST à leur médecin. Elle préconise également aux médecins de proposer spontanément ce test à leurs patient·es.

De plus, la réinfection est relativement fréquente. D’après Sciensano, des réinfections dans un délai de 6 mois ont été observées chez 10 à 20 % des personnes présentant une infection par la chlamydia. Pour la syphilis, des réinfections ont été observées chez 2,5 à 10 % des personnes diagnostiquées.

Préservatif – dépistage – traitements

L’utilisation du préservatif (externe ou interne) et du lubrifiant à base d’eau est essentielle pour se protéger et protéger son·sa·ses partenaire·s, sans oublier le recours régulier à un test de dépistage des IST et le traitement de celles-ci en cas d’infection.

Pour la Plateforme Prévention Sida, l’augmentation du nombre de diagnostics d’IST découle notamment des campagnes de prévention et d’information. Ces campagnes permettent au public d’améliorer ses connaissances sur les différentes IST et  l’invitent à se faire dépister aussi souvent que nécessaire. En effet, le dépistage est un axe central dans les actions de prévention : savoir si on est infecté·e par une IST permet d’adapter ses comportements (utiliser un préservatif, se soigner) afin de briser la chaine de contamination et ainsi d’éviter de transmettre une IST. D’autant plus que, souvent, les IST ne présentent pas de symptômes visibles.

Il ne faut donc pas hésiter à demander un test de dépistage des IST à votre médecin ou à prendre rendez-vous directement dans un centre de dépistage.